Anniversaire des combats du plateau des Glières

Mis à jour le 27/05/2024
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© Parachutage de munitions au plateau des Glières 1944
Le 8 septembre 1943 les troupes d’occupation allemande investissent la Haute-Savoie.

Aidées par la milice mise en place par Vichy, elles vont faire preuves d’une extrême violence envers la population en représailles aux actes de guérilla développés par la résistance dans le département. La Haute-Savoie est mise en état de siège à partir du 31 janvier 1944. Sur le plateau des Glières, des militaires démobilisés du 27ème Bataillon de chasseurs alpins, des réfractaires au service du travail obligatoire, des républicains espagnols, des hommes de toutes conditions et de tous bords vont se regrouper afin de former une entité prête à se battre contre l’occupant.

Parachutage des Glières

La région fait l’objet de toutes les attentions de Londres et de la France Libre. Convaincus du potentiel militaire de cette résistance, les alliés vont donner à ces hommes les moyens nécessaires, grâce à des parachutages massifs, pour former de véritables maquis.

maquisards des Glières

Face aux actions de plus en plus osées des résistants, l’occupant cherche à reprendre le contrôle du département. Le 26 mars 1944, la 157ème division de la Wehrmacht, soutenue par la milice, investit le plateau des Glières. Après de violents combats, l’ordre de dispersion est donné aux maquisards afin d’éviter la destruction totale du maquis. Plus d’une centaine d’entre eux laisseront leur vie dans cette bataille. Malgré tout, le maquis se reformera et prendra une part active dans la libération du département.

Le 1er août 1944, 36 avions américains larguent des centaines de containers qui vont s’éparpiller sur le plateau des Glières. Grâce à cet apport d’armes, la libération du département commence à s’organiser.

Le vendredi 11 août, la mobilisation générale est lancée par les FFI forces françaises de l’intérieur. Le débarquement de Provence entre dans sa phase active le 15 août et la Résistance en profite pour harceler encore un peu plus l’occupant.

Le 8 avril 2024, le président de la République est venu honorer la mémoire des maquisards des Glières tombés pour la liberté au cours d'une cérémonie à la Nécropole nationale de Morette.

Le 8 avril 2024, le président de la République est venu honorer la mémoire des maquisards des Glières tombés pour la liberté au cours d'une cérémonie à la Nécropole nationale de Morette.

Nécropole nationale de Morette

Dès le 1er avril 1944, dans une prairie bordant la route à la limite des communes de Thônes et de la Balme-de-Thuy, sont inhumés les maquisards tués à proximité du plateau. Monsieur Louis Haase, maire de Thônes, s’est opposé fermement à l’ouverture d’une fosse commune pour ces morts par l’occupant.

A la libération, les rescapés des Glières, et en premier lieu Monsieur Julien Helfgott, vont s’employer à faire de Morette le lieu d’inhumation de la plupart des maquisards tombés dans le secteur des Glières. 105 tombes y seront aménagées sous la forme encore visible aujourd’hui.

Le 5 février 1949, le site est reconnu "cimetière militaire national" et en 1984, il devient "nécropole nationale des Glières". L’État en est propriétaire et sa gestion est assurée par l’ office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC).