Autorisation exceptionnelle de vente de muguet sur la voie publique
La vente de muguet le 1er mai est, en général, encadrée par des arrêtés municipaux précisant de :
- vendre uniquement du muguet sauvage cueilli dans les bois (son ramassage est néanmoins réglementé, les produits de la forêt appartenant à leurs propriétaires) ;
- vendre en petite quantité ;
- vendre en brin sans ajouter d'autres fleurs au bouquet et sans emballage ;
- ne pas s'installer à proximité d'un fleuriste ;
- ne pas utiliser de tables, tréteaux ou chaises pouvant matérialiser le point de vente ;
- ne pas constituer un danger ou une gêne pour les piétons et les véhicules.
Si vous ne respectez pas la réglementation en vigueur, vous vous exposez à une amende de 300 €, montant forfaitaire qui peut être minoré à 250 € et majoré à 600 €. Si vous ne payez pas dans les 45 jours qui suivent la date d’envoi de l’avis d’infraction ou la constatation de cette infraction, vous êtes passible d’une amende de 3 750 € et de 6 mois d’emprisonnement.
Pourquoi offre-t-on du muguet le 1er mai ?
Parce qu'il fleurit au début du printemps, le muguet est depuis l'Antiquité la plante idéale pour célébrer la nouvelle saison et les beaux jours qui reviennent. Cette symbolique plonge ses racines dans les traditions celtes ainsi que les cérémonies romaines faites à Flora, déesse des fleurs.
En France, la tradition d'offrir du muguet comme "porte-bonheur" remonterait à la Renaissance. Après avoir reçu un brin de muguet alors qu'il faisait campagne dans la Drôme, le roi Charles IX entreprit de perpétuer la coutume en l'instituant à la cour. Plus tard associé au jour républicain sous la Révolution, le muguet ne devient officiellement le symbole du 1er mai qu'au début du XXe siècle, d'abord à Paris, puis dans toute la France à partir de la deuxième moitié du XXe siècle.
Cette tradition, très présente en France, l'est aussi en Suisse, en Belgique et en Andorre.